Des compétences des patients et des éducateurs Généralités ETP
Gallois P, Vallée JP, Le Noc Y.
Education thérapeutique du patient, le médecin est-il (aussi) un éducateur ?
IN : Médecine (Montrouge). 2009;5(5):218-24.
Aujourd’hui, la plupart des affections aiguës peuvent être remarquablement et efficacement diagnostiquées et traitées. Mais cette médecine « efficace » peut se révéler impuissante face à la maladie chronique. Selon les données disponi- bles, environ 50 % des patients atteints de maladies chroniques observent mal ou insuffisamment leur traitement, avec des conséquences en termes de morbi-mortalité (aggravation de leur pathologie, apparition plus précoce de handicaps, recours plus fréquent à l’hospitalisation, raccourcissement de la durée de vie...) et/ou de qualité de vie. Entre la qualité des soins « prescrits » et la réalité observée, il semble exister un fossé quasi infranchissable. « Le malade est malheu- reusement encore trop souvent exclu des décisions et du processus de soin. Le vocabulaire de la médecine reflète toujours une situation soignant-actif avec un soigné-passif : on parle de médecin qui « intervient », « prescrit » une « ordonnance » au « patient » « bénéficiant » du soin, « traité », passif et « observant ». Le soignant, formé pour les situations d’urgence, peut garder toute l’information médicale, ne pas la partager (ou de manière inadéquate) avec la personne en soins, pour des raisons d’économie de temps, ou pour conserver un pouvoir » [3]. Envisager l’éducation thérapeutique du patient, c’est se donner les moyens (et la « boîte à outils », selon l’expression de l’INPES [1]) d’un réel transfert de compétences des soignants vers les patients. Cela ne s’improvise pas et suppose une préparation – une formation – des soignants à cette fonction éducative, et une reconnaissance réelle de cette fonction.
Les questions auxquelles répond ce dossier ont fait l’objet de 5 publications de Bibliomed en 2009 : 530 du 22 janvier, 532 du 5 février, 535 du 26 février, 537 du 12 mars, 539 du 26 mars.
Perol D, Toutenu P, Lefranc A, Regnier V, Chvetzoff G, Saltel P, Chauvin F.
L'éducation thérapeutique en cancérologie : vers une reconnaissance des compétences du patient
IN : Bull Cancer 2007 ; 94 (3) : 267 - 74
L’éducation thérapeutique est une démarche encore émergente en cancérologie. Bien que le terme soit largement employé, son concept et ses principes nécessitent d’être précisés et son efficacité rigoureusement évaluée. Complémentaire de la démarche de soins, elle vise à renforcer l’implication du patient dans la gestion de sa maladie et de ses traitements. Discipline initialement développée dans le domaine des maladies chroniques (diabète, asthme), elle se situe à l’intersection de la médecine et des sciences humaines et sociales. Elle part du principe que les comportements nécessaires pour vivre le mieux possible avec une maladie chronique peuvent être structurés avec les patients, par des processus d’apprentissage proposés parallèlement aux soins. L’augmentation de la durée de vie des patients atteints de cancer, qui contribue progressivement à donner à la maladie cancéreuse les caractéristiques d’une maladie chronique, ainsi que l’évolution de la relation soignant-soigné, sont en faveur du développement de l’éducation thérapeutique en cancérologie. Des expériences pilotes, principalement menées aux États-Unis sur les effets indésirables des chimiothérapies et sur la prise en charge de la douleur, ont montré la capacité de tels programmes à améliorer la qualité de vie des patients et à diminuer les effets secondaires des traitements. La réussite de ces programmes relève de plusieurs facteurs : la prise en compte des représentations des patients dans la conception et l’aménagement des programmes éducatifs, la constitution d’équipes pluridisciplinaires formées et impliquées dans des actions éducatives itératives, le recours à une aide méthodologique pour évaluer l’impact des programmes mis en place. Conformément aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé, il est nécessaire de développer en France des actions de recherche pour concevoir, mettre en place et évaluer les bénéfices de programmes d’éducation du patient spécifiques à la cancérologie. Des programmes d’éducation portant sur la douleur, la fatigue, la nutrition et l’observance sont en cours de développement au sein du Centre régional de ressources pour l’information, la prévention et l’éducation sur les cancers de Saint-Étienne, dans le cadre du cancéropôle Lyon-Auvergne-Rhône-Alpes.
Allenet B.
Pour que l'éducation du patient devienne pour le pharmacien une posture de travail
IN : Annales Pharmaceutiques Françaises. 2012;70(1):53-7
Compte tenu de la complexité croissante de la gestion des pathologies chroniques (pathologies invalidantes, nécessitant une adaptation du patient, une intégration à sa vie quo- tidienne et, ainsi, une prise en charge globale, aux plans clinique, thérapeutique, économique et psychosocial), le pharmacien doit s’engager dans un partenariat avec l’équipe de soins et intégrer une pratique pluriprofessionnelle. Cette pratique se révèle sur un ensemble d’étapes chronologiques dans la prise en charge du patient : la conciliation (quelles informations sur la prise médicamenteuse à l’arrivée du patient?); l’analyse de prescription (quels points cri- tiques ? quels points d’optimisation de la thérapeutique ?) ; le suivi pharmaceutique (quels indicateurs cliniques, paracliniques, biologiques, psychosociaux (. . .) suivre pour s’assurer du rapport bénéfice/risque de la prise en charge?); la négociation d’un plan de prise avec le patient; la définition d’un projet éducatif puis l’accompagnement du patient. À ce titre, l’éducation thérapeutique du patient (ETP), balisée par un ensemble de textes récents (2 août 2010) (relatifs aux compétences requises et au cadre méthodologique de cette activité), doit être con ̧cue par le pharmacien, non comme une nouvelle pratique, mais comme un prolonge- ment logique du service rendu au patient chronique, nécessitant une expertise pharmaceutique (être reconnu légitime pour sa compétence sur le médicament), une posture d’écoute et d’accompagnement adaptée aux besoins de chaque patient (développer une compétence péda- gogique), une mise en réseau des informations sur le patient (développer des moyens de communication actifs avec ses partenaires).
d'Ivernois JF, Gagnayre R, les membres du groupe de travail de l’IPCEM.
Compétences d'adaptation à la maladie du patient : une proposition
IN : Educ Ther Patient/Ther Patient Educ 2011; 3(2): S201-S205
David V, Iguenane J, Ravilly S.
L'éducation thérapeutique dans la mucoviscidose: quelles compétences pour le patient ? : Présentation du référentiel des compétences adulte-enfant
IN : Rev Mal Respir. 2007 Jan;24(1):57-62.
Albano MG, d'Ivernois JF.
Quand les médecins se font pédagogues
IN : Les cahiers pédagogiques. 2001;399:55-7
d'Ivernois JF, Gagnayre R.
Vers une démarche qualité en éducation thérapeutique du patient
IN : Actualité et dossier en santé publique. 2002;39:14-6
Gagnayre R, Traynard PY.
L'éducation thérapeutique
IN : Grimaldi A. (coord.) Traité de diabétologie. Paris: Flammarion Médecine-Sciences;2005:445-454
Ledey D, Mette C, Gagnayre R.
Besoins et compétences des patients dialysés en centre dans la gestion de leur maladie et de leur traitement dans leur vie quotidienne : points de vue croisés entre les patients et les soignants
IN : Education du Patient et Enjeux de Santé. 2006;24(1):22-31
Gagnayre R, d'Ivernois JF.
Les compétences des soignants en éducation thérapeutique
IN : ADSP. 2005;52:69-72
Justumus M, Gagnayre R, d'Ivernois JF
L'enseignement de l'éducation thérapeutique du patient dans les Instituts de formation en Soins Infirmiers français
IN : Bulletin d'éducation du patient. 2000;19(3):153-63
Lasserre A, Assal JP.
Renforcer les compétences des médecins dans la prise en charge des patients chroniques
IN : Médecine & Hygiène. 2001;59(2353):1452-5
Deccache A.
Quelles pratiques et compétences en éducation du patient ? Recommandations de l'OMS
IN : La Santé de l'Homme. 1999;341:12-14
[No author listed]
Embracing patient partnership (themed issue)
IN : BMJ 1999;319(7212)